Nous avons retrouvé « L’historique du 339° RI pendant la grande guerre », ce qui nous donne un aperçu de ce que furent les derniers
jours de Jean Antoine au début du conflit :
« 1914 : Le 339°, constitué à deux bataillons, quitte Aurillac le 8 août et est à Gap le 9. Il en part le 20 août et, par Besançon et Gray,
il arrive à Bayon, dans la région de Nancy . Employé d’abord à l’organisation du front, il se porte ensuite en colonne de brigade
d’Haussonville sur Bainville et sur Mont, 25 août. Le 28 août il est dans la région de Nançy à Fléville, puis à Dommartemont.
Il reçoit l’ordre d’organiser le secteur Cercueil-Laneuvelotte, puis une position sur le front côte 281 Nord-Est de Seichamps,
lisière du bois de Pulnoy et Bois-Brouillard. Le 4 septembre, il est alerté sur cette position, et le 5 reçoit le baptême du feu ;
9 hommes sont bléssés, 1 est tué ; quelques jours après, disposé pour porter aide à la 68° Division d’Infanterie, et repéré par l’ennemi,
il est en butte au tir de la grosse artillerie, il a 3 tués et 13 blessés, dont le commandant LECOEUR. Jusqu’au 25 septembre
s’écoulera une période d’occupation de tranchées animée par de nombreuses alertes. Le 26 septembre, le 339° est à Beaumont
(Nord-Est de la forêt de la Reine) avec l’ordre d’aller occuper Richecourt. Le 27 septembre, à 2 heures 45 du matin,
la 21° compagnie, avant-garde, se heurte sur la route de Seicheprez à Richecourt aux fils de fer qui couvrent le village,
et la bataille s’engage. Successivement entrant en ligne, les compagnies se déploient face à l’objectif sous le feu de l’infanterie
allemande et doivent tout en répondant, creuser des tranchées à la hâte. Cette journée coûtait au régiment, cloué sur son avance,
37 tués, 260 blessés, 55 disparus, 2 officiers étaient tués, 8 étaient blessés, 1 avait disparu…. »
Jean Antoine Falissard est tombé devant Richecourt (55), village qui marquera dès ce jour et pendant 20 mois la ligne de front du côté occupé.

Carte postale vers 1914-1915 :
Soldats allemands avec les cloches de l’église de Richecourt
qu’ils s’emploieront à fondre en canons
Georgette FALISSARD-SOSNICKI.